Dossier Presse : « Etudes Médicales en Europe:  les raisons d’un contournement »
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Dossier Presse : « Etudes Médicales en Europe: les raisons d’un contournement »

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02-09-2019 à 16:54:00 3231

Lors d’un interview pour le magazine ActuJ, Gilles Belissa répond aux questions de Laetitia Enriquez :

Interview Gilles Belissa, fondateur de GEDS

ActuJ : Faire ses études de santé dans un autre pays européen que la France est devenu chose courante. Comment analysez-vous ce phénomène, auquel GEDS a largement participé ?

Gilles Belissa : GEDS reçoit en effet entre 4 000 et 6 000 candidatures chaque année et doit en sélectionner quelques centaines. Nous sommes passés de cinquante-six étudiants lors de notre ouverture il y a quatre ans à plus de trois mille cette année. Cette tendance s’explique par le fait que le mode de sélection qui prévaut en France, à savoir le passage du concours de médecine pour les étudiants en dentaire et pharmacie et le concours de vétérinaire est utile et intelligent mais ne correspond pas à tous les types de profils, aussi bons soient-ils. À GEDS, la sélection se fait à partir de la moyenne au bac S, les notes obtenues aux épreuves scientifiques et une note d’entretien individuel. Cela permet aux candidats ayant obtenu des très bons bacs mais qui ne sont pas adaptés au mode des concours d’être admis dans les meilleures universités.

AJ : Faire des études de santé à l’étranger ne permet donc pas d’éviter complètement l’épreuve de la sélection…

G.B. : Une université ou une école qui ne sélectionnerait pas serait dangereuse. Un étudiant qui postule pour faire de telles études doit être de bonne qualité pour pouvoir s’occuper de la santé des gens.

AJ : Est-ce céder à la facilité que choisir ce type de cursus ?

G.B. : Dans certains établissements peut être mais par notre intermédiaire, au sein des meilleures universités européennes, pas du tout. Je rappelle que 90% des étudiants qui postulent au sein de nos universités ne sont pas admis.

AJ : Quel est le taux de réussite de vos étudiants ?

G.B. : Si la sélection est très forte avant l’entrée, 85% des étudiants retenus sortent diplômés et 98% d’entre eux vont trouver un emploi dans les six mois. Une fois diplômés des universités portugaises, les étudiants peuvent aussi choisir de poursuivre leur spécialité en France.

AJ : Quel est l’accueil réservé à ces étudiants lors de leur retour en France ?

G.B. : Ils doivent faire traduire leur diplôme et leur relevé de notes puis s’inscrire au conseil de l’ordre comme doit le faire n’importe quel étudiant. Le processus de Bologne d’équivalence des diplômes permet de s’inscrire tout à fait naturellement dans n’importe quel pays européen. Il en va donc de même pour un diplômé de France qui souhaiterait aller exercer au Portugal par exemple.

AJ : Le fait qu’un diplôme soit reconnu de la même manière alors qu’il résulte d’un processus différent interpelle néanmoins ...

G.B. : Ce n’est pas différent. Chaque pays a un système de sélection différent. Au Portugal on est très sélectif à part que l’on ne sélectionne pas sur les mêmes critères qu’en France. Le concours de fin de première année de médecine n’existe qu’en France. Chaque pays de l’Union européenne accepte des étudiants diplômés des autres pays de l’UE. Ce qui compte étant d’être formé dans des universités de qualité qui privilégient la formation clinique ou pratique et l’apprentissage du métier pour qu’au final, l’étudiant soit bien formé de manière qualitative.

AJ : En France, la réforme des études de santé prévoit la fin du numérus clausus. Cela va-t-il impacter les études de santé à l’étranger ?

G.B. : La réforme transforme la PACES (première année de médecine NDLR) en un nouveau système intitulé « portail santé », où la sélection ne se fera plus au bout de la première année mais de la troisième année. De notre côté, il nous paraît plus judicieux de procéder à la sélection avant l’entrée à l’université. Avec cette réforme, la première sélection se fera en fin de première année, puis une autre en fin de deuxième année puis encore une autre en fin de troisième année. Beaucoup d’étudiants obtiendront une « licence de santé », mais n’exerceront jamais le métier de médecin, dentiste ou chirurgien. Quant à l’impact de cette réforme j’y crois peu. Nous n’avons jamais eu autant d’étudiants qu’aujourd’hui qui postulent pour étudier la santé à l’étranger. Chaque année les demandes augmentent entre 30 et 50%. Différentes envies se conjuguent. Avoir un parcours international fait désormais partie du parcours d’un étudiant.

AJ : Quelles sont les capacités dont l’étudiant qui part doit faire preuve ?

G.B. : La première est d’avoir un esprit ouvert et de savoir aller vers les autres. Rester qu’entre Français serait dommage vu que l’idée est de rencontrer des gens de cultures différentes et de s’enrichir de ces différences. Cela permet d’être plus adapté au monde d’aujourd’hui. Ce sont généralement ceux qui sont le plus ouverts qui réussissent le mieux.

ActuJ – Hebdo papier N°1534 – 29/08/2019 – Laetitia Enriquez

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